HISTOIRE DE LA VACCINATION
Vaccination : vient du latin "vacca" signifiant "vache", car la première technique de vaccination fût utiliser pour combattre la variole.
I) La première vaccination (Xème siècle)
La première vaccination est apparue pour la première fois en Chine aux alentours du Xème siècle. En revanche on connaît le lieu de son origine : le mont Emei (province méridionale du Sichuan, hauteur sacrée par les bouddhistes comme par les taoïstes). Cette technique a été divulguée lors de la mort du fils du Premier ministre Wang Dan (957-1027) atteint de la variole. Wang Dan voulu sauver le reste de sa famille, alors il interrogea de nombreux sages, mages, médecins qui lui présentèrent un homme taoïste qui lui révéla le principe de l’inoculation. Il s’agissait de placer dans la narine de l’individu un morceau de coton imbibé de virus de la variole. Grâce à cela il put sauver sa famille de la variole.
II) La vaccination au XVIIIème siècle
En Occident, la vaccination consistait à transmettre à l’homme la vaccine, une maladie de la vache, qui leur permettait de ne plus avoir la variole. En effet, un médecin anglais nommé Edward Jenner, constata que, dans les campagnes, les fermières qui étaient en contact permanent avec le virus de la vaccine n'avaient jamais attrapé la variole. En s’appuyant sur cette observation et après de nombreuses recherches, il démontra en 1796 que le pus de la vaccine, introduit dans le corps humain par scarification (incision), l’immunisait contre la variole.
Edward Jenner (1749-1823)


Pour cela, il préleva, à partir de la main d’une femme contaminée par sa vache qui était atteinte de la vaccine, du pus et l’injecta à James Phipps, un enfant de 8 ans, le 14 mai 1796. L’enfant attrapa la maladie mais guérit très vite. Trois mois plus tard, pour vérifier si sa théorie était bonne, Edward Jenner inocula la variole à l’enfant. La maladie ne provoqua rien.
Jenner énonça, alors, le principe de « l’atténuation des germes par passage d’une espèce animale à une autre ». De là est née la vaccination. Elle se répandit très vite en Europe et dans le monde entier.
Grâce au vaccin et à de nombreuses campagnes de vaccination menées par diffférents organismes, la variole va totalement disparaître en 1980.
Vaccination de James Phipps le 14 mai 1796
III) La vaccination au XIXème siècle
Après Jenner, dont la découverte est basée sur un fait exceptionnel (l’immunisation d’une maladie humaine par une maladie animale), Louis Pasteur a créé une méthode générale basée sur l’atténuation de la virulence microbienne. En effet, en 1877, ce français Docteur en Sciences , commence ses recherches sur le rôle des microbes dans les maladies infectieuses et prouve que le choléra des poules est causé par une bactérie.

Louis Pasteur (1822-1895)
En 1879, après 2 ans durant lesquelles il montre la possibilité d’atténuer la virulence d’un pathogène en les cultivant dans certaines conditions, il se repenche sur le choléra des poules. Il injecte à des poules des bactéries provenant d’anciennes cultures et remarque qu’elles ont contracté la maladie mais n’en sont pas mortes. Louis Pasteur vient de créer un vaccin atténué « artificiel » à l’inverse de Jenner. En son nom, Pasteur donne le nom de « vaccin ».
En 1880, Henry Toussaint, assistant de Pasteur et vétérinaire, propose une immunité contre le charbon des ovins (moutons). Pour cela, il mit à chauffer à 55°C du sang infecté par le charbon. Puis, il en inocula 3ml à 5 moutons et renouvela l’injection pour que son procédé fonctionne.
En 1881, Louis Pasteur, Emile Roux (bactériologiste et immunologiste français) et Charles Chamberland (biologiste et physicien français) ont mis au point un vaccin contre le charbon des ovins en atténuant le virus du charbon à l’aide de bichromate de potassium (puissant oxydant). Ils le testèrent à Pouilly-le-fort. Ils y vaccinèrent 24 moutons, une chèvre et 6 vaches avec 5 gouttes de vaccins. Tous les animaux vaccinés se portaient bien, mais les ovins non vaccinés à qui on avait donné l’inoculation virulente succombèrent, leur vaccin fonctionnait donc bien.

Vaccination à Pouilly-le-fort en 1881
La même année, Pasteur affirme la base de la vaccination : « des virus affaiblis ayant le caractère de ne jamais tuer, de donner une maladie bénigne qui préserve de la maladie mortelle ».
Grâce à la vaccination, Pasteur réussi à combattre avec succès le charbon des ovins (maladie touchant les moutons) et l’érysipèle des porcs (infection de la peau). Il s’attaque alors à la vaccination humaine : la rage.

En 1881, Pasteur arrive à isoler et inactiver la souche responsable de la rage à partir de cerveaux d’animaux morts de la maladie. 5 ans plus tard, en 1885, il parvient à créer le premier vaccin humain à virulence atténuée contre la rage. Pour vérifier son efficacité, il vaccine avec succès, le 6 juillet 1885, Joseph Meister, un alsacien de 9 ans, condamné par les médecins à cause d’une morsure trop profonde d’un chien enragé. Son vaccin est approuvé et un très grand nombre de la population commencent à affluer sur ces vaccins.
En 1888, Louis Pasteur fondera L’institut Pasteur à Paris qui aura pour fonctions principales le traitement, la recherche et la formation.
Vaccination de Joseph Meister le 6 juillet 1885
En 1896, Sir Almroth Wright (bactériologiste et immunologiste anglais) découvre le vaccin contre la typhoïde (fièvre dut à l’injection d’eau ou d’aliments contaminés, se traduit par de fortes fièvres pouvant être mortelles si elles ne sont pas vite soignées).
IV) La vaccination au XXème siècle
1796 :
vaccin contre la variole
1881 :
- vaccin contre le charbon des ovins
- vaccin contre la rage
1921 :
vaccin contre la tuberculose
1926 :
vaccin contre le tétanos
1937 :
vaccin contre la grippe
1952 :
vaccin contre la poliomyélite
1966 :
vaccin contre les oreillons
1973 :
vaccin contre la varicelle
1992 :
vaccin contre l'hépatite A
1879 :
vaccin contre le choléra des poules
1896 :
vaccin contre la typhoïde
1923 :
- vaccin contre la diphtérie
- vaccin contre la coqueluche
1938 :
vaccin contre le typhus
1963 :
vaccin contre la rougeole
1969 :
vaccin contre la rubéole
1976 :
vaccin contre l'hépatite B
1932 :
vaccin contre la fièvre jaune
2006 :
vaccin contre les infections à PVH
XVIIIème siècle
XIXème siècle
XXème siècle
XIXème siècle
Lors de la Première Guerre mondiale, les soldats ont tous été vaccinés contre la typhoïde car lors des guerres, les premières causes de mortalité sont souvent les épidémies.
En 1921, Albert Calmette (médecin bactériologiste français) et Camille Guérin (vétérinaire et biologiste français) découvre le vaccin contre la tuberculose (maladie infectieuse dut a la bacille de Koch et qui attaque les poumons) aussi appelé vaccin BCG (bilié Calmette Guérin).
En 1923, Gaston Ramon (vétérinaire biologiste français) démontre que la toxine diphtérique qui a subi, en même temps, l’action d’une petite quantité de formol (produit inflammable utilisé comme désinfectant et conservateur pour des tissus) et de chaleur se transforme en dérivé inoffensif mais qui conserve intact son pouvoir vaccinant. Il découvre, alors, le vaccin contre la diphtérie (maladie infectieuse très contagieuse qui provoque une inflammation de la gorge qui entraîne la mort des tissus).
En 1923, Thorvald Madsen (bactériologiste danois) découvre le vaccin contre la coqueluche (infection respiratoire extrêmement contagieuse qui se traduit par de très forte quinte de toux).
En 1926, Gaston Ramon avec l’aide de Christian Zoeller découvre le vaccin contre le tétanos (maladie infection provoqué par la contamination d’une plaie provoquant des contractions et spasmes musculaires) fondé sur la même base que le vaccin contre la diphtérie découverte 3 ans auparavant.
En 1932, Max Theiler (médecin américain) parvient à atténuer une souche du virus et qui conserve son pouvoir immunogène. Il découvre, alors, le vaccin contre la fièvre jaune (maladie infectieuse dut à la piqure d’un moustique, provoque de forte fièvre pouvant se dégrader en jaunisse).
En 1937, Jean Laigret (médecin et biologiste français) découvre une nouvelle souche responsable de la fièvre jaune mais qu’il arrive à atténuer pour créer un 2ème vaccin.
En 1937, Jonas Salk (biologiste américain) découvre le vaccin contre la grippe saisonnière.
En 1938, Herald Rae Cox (bactériologiste américain) découvre le vaccin contre le typhus (maladies provoqué par la morsure ou la piqûre de tiques, de puces ou encore de poux engendrant de forte fièvre et des boutons) en utilisant le broyage d’œufs embryonnés contaminés.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945), les troupes furent vaccinées contre la typhoïde, le typhus et également la grippe qui sévissait à l’époque.
En 1952, Jonas Salk découvre le vaccin inactivé contre la poliomyélite (maladie infectieuse qui touche surtout les enfants et qui envahit le système nerveux pouvant provoquer des paralysies).
En 1957, Albert Sabin (médecin et immunologiste américain) découvre le vaccin atténué contre la poliomyélite par voie orale.
En 1963, John Enders (biologiste américain) met au point le premier vaccin contre la rougeole (maladie virale extrêmement contagieuse qui provient chez les jeunes enfants et qui provoque l’apparition de plaque rouge sur le corps).
En 1966, Michiaki Takahashi (virologue japonais) le vaccin contre les oreillons (maladie virale infantile qui provoque une inflammation douloureuse des glandes salivaires).
En 1969, Stanley Plotkin (physicien américain) découvre le vaccin contre la rubéole (maladie contagieuse qui touche essentiellement les enfants et qui s’attaque aux voies respiratoires et provoque des rougeurs).
En 1973, Michiaki Takahashi découvre le vaccin contre la varicelle (maladie infantile contagieuse qui se traduit par l’apparition de bouton sur tout le corps).
En 1976, Philippe Maupas (microbiologiste français) met au point, à la suite de la découverte de l’antigène par Baruch Blumberg (médecin américain), le vaccin contre l’hépatite B (maladie virale qui provoque des inflammations au niveau du foie et qui peut se transformer en cancer).
En 1992, découverte du vaccin contre l’hépatite A (maladie virale infectant le foie).
En 2006, 15 ans après la découverte de la technique pour créer des particules pouvant actionner le système immunitaire contre le papillomavirus humain, des scientifiques mettent au point un vaccin contre les infections à papillomavirus humain (virus responsable du cancer du col de l’utérus).
Sources : “Depuis quand ça existe ? les origines de la vie quotidienne”, Pierre GERMA, édition Belin, p327.
http://www.vaccination-info.be/vaccination-bon-a-savoir/histoire-de-la-vaccination
http://www.herodote.net/14_mai_1796-evenement-17960514.php
http://wwhr.e-monsite.com/pages/pendant-la-premiere-guerre-mondiale.html
http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1278.pdf
http://www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur/presse/fiches-info